Afin de régler son problème de rongeurs qui envahissent ses champs, un maraîcher bio a fait appel à un refuge pour chats abandonnés.
Un agriculteur bio de la Somme a décidé de mettre à profit, une technique ancienne afin de lutter contre son problème de rongeurs. En effet, ces derniers ont tendance à envahir ses parcelles de terre. Au lieu d’utiliser des produits chimiques, il a utilisé une méthode vieille comme le monde.
Finie l’utilisation des pesticides chimiques sur ses 1 500 m2 de culture. L’agriculteur bio Jean-Pierre Demailly a contacté un refuge pour chats errants afin de se débarrasser des rats et des taupes. Cette méthode est sans danger pour l’environnement et permet en même temps à des chats abandonnés à trouver un foyer d’accueil.
Il faut savoir qu’avec l’apparition de l’agriculture, il y a plus de 10 000 ans, l’homme commence à se sédentariser et à faire des stocks de ressources alimentaires d’une année sur l’autre. Hélas, les rongeurs n’étaient pas insensibles à ces réserves. Et ces rongeurs attiraient des prédateurs naturels (chats sauvages vivant en forêts) qui venaient vivre près des habitations humains gorgées de denrées alimentaires. L’homme y voyait là un moyen de remédier à son problème de rongeurs. Il ouvrit alors ses portes aux félins. C’est ainsi que les premiers chats ont commencé à se domestiquer.
Si le chien était considéré comme un allié de chasse, le chat était quant à lui considéré comme le défenseur des greniers ainsi que des cultures. Dans les campagnes, on utilisait cette méthode avant le développement des méthodes chimiques. Jean-Pierre Demailly aux Hardines a souhaité remettre au goût du jour cette technique ancestrales. Le sol humide sur lequel il cultivait, attirait les rongeurs. Et comme il ne pouvait pas utiliser des produits phytosanitaires et chimiques, au risque de perdre sa certification bio, il a testé de nombreuses méthodes qui n’ont pas fonctionné.
Il a alors décidé de faire appel à plein de chats, issus du refuge Saint Quentin Félin. Cette association accueille des chats errants, parfois sauvages. Ces chats vivent à présent sur ses parcelles et veillent au grain. Depuis leur installation sur les terres du maraîcher, l’homme a constaté qu’il avait moins de pertes dues aux rongeurs.